Le bond en avant de Mlle Na... ou comment ça bouge.
Hé bien me voilà encore sur un nouveau blog, l'ancien ayant décidé de bugger. Probablement fallait-il en passer par là de toutes façons. Tellement de changements en si peu de temps, un déménagement de blog s'avérait nécessaire de toutes façons, histoire de repartir sur des bases neuves.
Faisons un point sur ma vie de ces derniers mois.
Il y a 6 mois, je me rendais compte que l'Ex m'avait trompée pour la deuxième fois. Je le mettais dehors avec ses petites affaires et encore beaucoup trop de gentillesse.
Je pensais mourir. J'en étais persuadée. Je l'avais toujours dit " S'il meurt (ouais je croyais à l'époque que seule la mort pourrait nous séparer) (putain quelle conne), je meurs aussi."
1 semaine après, je me rendais compte avec l'Américain (steak mayo ketchup) (ah ah, j'ai pas pu m'en empâcher) que ma bouche pouvait appeler d'autres bouches, et que la vie pouvait avoir des côtés positifs, même sans l'Ex, si on trouvait suffisamment de petits pansements à coller sur un corps qui ne demandait que ça.
1 semaine de plus, et je rencontrais mon SexFriend. SF qui, lui, m'a permis de comprendre que non seulement je pouvais être désirée, mais qu'en plus je ne suis pas degueulasse. Ouais, parce que l'Ex, en 12 ans, n'a jamais voulu regarder ma vulve dans les yeux, et exprimait un certain dégoût envers les trucs qui faisaient de moi une femme, genre ma chatte. Alors forcément, je m'étais construit cette idée que ça venait de moi, que je devais être malformée, dégeulasse.
Et puis le SF avec ses doigts experts et sa langue m'ont mise face à un miroir : je suis une femme, désirable. On peut avoir envie de me lécher, de me caresser, et vouloir en plus y revenir souvent.
Je n'avais pas prévu qu'il tomberait amoureux de moi.
Une semaine encore, et il y a eu l'Economiste. Là, c'est sa bouche, sa tendresse, son côté survivant et sa bite énorme qui m'ont appris des choses : oui, je suis capable d'avoir un one shot et de bien le vivre, et d'aimer ça. Et oui je peux en plus recevoir des câlins, de l'affection, même si ce n'est qu'une soirée. Ses bras m'ont fait du bien.
Et puis il y a eu C.. Une semaine et demie de discussion sur Tinder sans même parler de sexe une seule fois. Discussions jusqu'à 2heures du matin, il finit mes phrases je finis les siennes. Ouais, belle connexion. Mais au final, une intuition qu'il ne faut pas que je me lance dans cette histoire, parce que ce n'est pas la bonne.
2 jours après, la soirée de PACS.
Je me sens très mal à l'idée d'aller célébrer l'amour. J'adore ce couple d'amis mais je serai la seule célibataire.
Alors comme il ne me reste que ça, je me mets en mode bombasse, je sors la petite robe noire avec de la dentelle sur les épaules, les bas et le rouge à lèvres. En arrivant, je vois que finalement, il y a 3 personnes que je ne connais pas. Début de soirée calme, rien de spécial.
Et puis, la copine F. me dit qu'elle a vraiment mal depuis son opération, et je sens mes mains brûler. Ouais, j'en ai pas encore parlé, mais voilà un vrai bouleversement dans ma vie. Moi la cartésienne, je me mets à sentir des trucs bizarres dans mes mains, et il paraît que je peux m'en servir pour aider les gens.
Alors je propose d'aider F., je ne sais pas encore bien faire, c'est la première fois que j'essaie, mais en quelques minutes, je sens des grésillements et lui dis "c'est bien là que tu as mal?" "Oui, c'est là". J'essaie, je suis mon intuition, et au bout de quelques minutes, F. n'a plus mal.
Et puis elle sort de la cuisine, et le toulousain entre. Mon amie M., chez qui nous sommes me lance "Tiens, tu voudrais pas le "scanner", juste histoire de voir si tu sens quelque chose." Je le regarde, interrogative, il me dit "Oui, si tu veux, vas-y". Je suis derrière lui. D'instinct, je passe ma main dans le haut de son dos, grésillements très forts. "Tu as mal au dos? tu as quelque chose ici?" "Ah la vache t'es douée, ouais, j'ai eu un accident de moto et j'ai des douleurs permanentes juste à cet endroit-là.". Mes mains me chauffent, signe que je peux-que je dois?- faire quelque chose pour l'aider.
Jusque là, nous ne nous sommes pas parlé, à peine regardés.
"Tu veux que j'essaie de t'aider?" "Bah oui si tu veux, j'ai tout essayé alors pourquoi pas."
Il s'installe et je commence. La connexion se fait tout de suite, et elle est très forte. Je sens des grésillements, des fourmis, de la chaleur, dans mes mains. Très vite, je sens que je suis en train de prendre ses émotions négatives, ses énergies sombres. Je sens les larmes me monter, et je continue de passer mes mains autour de lui. J'ai les mains qui tremblent, les jambes flageollantes. Mon amie Marion, celle qui m'a amenée vers l'ésotérisme, qui m'a appris que j'avais quelque chose dans les mains, arrive dans la cuisine à ce moment-là, et me dit "oula, tu t'attaques à du dur là, laisses-moi t'aider". Nous terminons à deux ce soin. Si j'ai ressenti ses émotions, Marion, elle, a la vision, de son accident, d'une rupture ancienne, de blessures.
J'en sors complètement épuisée, j'ai vraiment pris cher, je vais devoir apprendre à me protéger, à ne pas absorber les énergies négatives des autres.
Je sors reprendre mes esprits dans la rue quelques instants puis reviens.
Le toulousain est sur le balcon.
Puis il rentre, nos regards se croisent, et bam. Coup de foudre.
Grésillements dans tout mon corps, il y a une évidence là, que je ne peux pas cacher.
Nous discutons, il me dévore des yeux, c'en est presque gênant. J'ai du mal à le regarder droit dans les yeux, tellement je me sens bizarre.
Nous parlons musique, il me cite les mots magiques, et je commence à cocher : goûts musicaux éclectiques : ok. Grand brun sportif cheveux très courts petite barbe : ok. Sait se saper : putain oui. Rides d'expression au coin des yeux : ouh oui. Sourire de travers (comme Matt Damon) : ok. Apprécie l'humour noir et a de la répartie : ok. Joue de la musique : ahhhhhh ouiiii (guitare, guitare électrique, piano, batterie).
Ouais, ça commence à faire beaucoup. Il prend mon numéro, sous un prétexte bidon.
Nous chantons, et c'est fou, il ne regarde que moi, il est complètement happé par moi. Et je n'ose même plus le regarder tellement il me fait de l'effet, tellement son regard est intense, tellement j'ai envie de l'embrasser, tout de suite, devant tout le monde s'il le faut.
Il me complimente sur ma voix. Il dit qu'il chante aussi, mais "Non je ne chante pas devant les gens, je suis pas assez bon." . Et puis quelques temps plus tard, je lui demande ce qu'il aime chanter "Ben l'Oncle Soul" (putain, de la soul), alors je mets sa chanson, et je le vois rougir, mais il se met à chanter, et sa voix est juste à crever de sensualité. Et il est adorablement gêné quand je le complimente.
Vers 1h du matin, tout le monde s'en va. Et je propose au couple chez qui nous sommes et au Toulousain, de les emmener danser, je n'ai quasiment pas bu, je peux conduire.
En partant, il me passe la main dans le dos, il se rapproche doucement et je me sens défaillir.
Nous arrivons en boîte, il est au bar et se retourne vers moi pour me demande ce que je veux boire, mais l'attirance est trop forte, nous nous jetons l'un sur l'autre.
Ce baiser est le plus intense, doux, sensuel, long de ma vie. Un feu d'artifice. Embrasse comme un dieu : ok. Sait prendre son temps pour m'embrasser sensuellement : ok.
Je croise ma copine Andréa, qui vient souvent ici. Elle me regarde, fait des allers-retours entre le toulousain et moi et, toute souriante me lance un clin d'oeil ( oui, il y a quelques semaines, elle me voyait embrasser l'américain au même endroit... ^^). Les deux amis avec qui nous sommes dansent un peu plus loin.
Nous les rejoignons, nous embrassons beaucoup, longuement. Sait danser : ok. Son regard est intense, presque sombre, et sa bouche me rend dingue.
Sait s'amuser et faire le con sur une piste de danse : ok. Fait les mêmes conneries que moi : ok aussi.
Nous changeons de boîte quand celle-ci ferme.
Nous voyons moins les deux amis. Cette boîte est plus sombre. Il me colle contre un mur, et m'embrasse, me caresse, je n'en peux plus de le vouloir.
Au bout d'un long moment, je lui prends les mains, pour lui faire sentir que j'ai des bas sous ma robe, et qu'il peut aller caresser ma peau directement. il joue formidablement bien, sait se faire désirer, tout en maintenant le niveau de tension sexuelle à son maximum.
Il finit par me caresser les fesses, soulever ma robe, écarter mon boxer en dentelle contre ce mur en plein milieu de la piste de danse, et promener ses doigts à l'intérieur de moi. Je manque de tomber tellement le plaisir est fort, soudain, intense.
Et puis cette boîte-là ferme aussi, et je ramène tout le monde. Les deux amis descendent de voiture, et je me jette sur lui. Nous nous embrassons mais très vite j'ai ma bouche sur sa bite, j'ai attendu ça toute la nuit. Et puis au bout de quelques minutes "Je n'ai jamais fait ça, mais est-ce que ça te dirait de venir chez moi?" "Je comptais bien faire ça oui, c'était hors de question que ça se passe autrement."
Il monte prendre ses affaires, revient avec une bouteille de Champagne et un paquet de pépitos, ses "indispensables". Je fonds. J'adore ce décalage entre les deux.
Nous arrivons chez moi, et en quelques secondes je suis nue sur lui. Connexion intense. Nous prenons notre petit déjeuner au champagne vers 7h, puis nous recommençons à faire l'amour, encore et encore. Corps musclé juste comme il faut : ok. Doué avec ses mains et sa langue : ok aussi.
Nous écoutons de la musique, et il chante Brigitte pendant que nous faisons l'amour. Je suis sur lui, et un instant, le temps s'arrête, et je sens que dans ma poitrine il se passe un truc, il me regarde, il a les larmes aux yeux et je sais qu'il vient de sentir ce même truc dans sa poitrine.
Nous parlons en Anglais. Est complètement bilingue : ok. Un de mes vieux fantasmes vient de se réaliser : faire l'amour en Anglais.
Nous avons des fous rires mémorables. J'adore son côté très spontané, simple. Il n'essaie pas de se vendre, de travestir ce qu'il est. Il se livre, comme ça, tel quel.
Nous dormons très peu.
Le voir allongé à côté de moi est très naturel. C'est pourtant la première fois que j'emmène un homme dans mon lit depuis l'Ex, et je redoutais ma réaction.
Mais il est là, et il est apaisé, et serein et il s'endort allongé sur moi, c'est un moment d'intense joie, je ne comprends pas ce qui m'arrive.
Le dimanche, nous faisons encore beaucoup l'amour, et je ne sais pas comment il fait pour repartir à chaque fois. A suffisamment d'endurance pour tenir deux jours de sexe sans discontinuer : ok. Nous en sommes probablement déjà bien à 6 ou 7 fois en quelques heures, sans compter la nuit entière de préliminaires.
Il prend soin de mon plaisir, je le sens très attentif à ce que je veux.
A un moment, je me réveille et je sens qu'il me caresse lentement, tellement sensuellement. Ce n'est pas ma vulve qu'il caresse, il est derrière. Et c'est étrangement excitant.
Nous discutons énormément. Je lui dis que je sors d'une relation compliquée, que je ne veux plus que du corps, et que si ça peut être avec un type sympa et avec qui on peut se marrer c'est encore mieux. Il se marre et dit "ah, ça c'est moi!".
Je ne sais pas pourquoi je dis ça. Je me protège probablement, parce que j'ai bien senti la connexion de fou qu'il y a entre nous, et que ça me fait flipper.
Vers 16h, je le ramène chez les amis. Je reste avec eux pour manger un peu.
Il parle, se livre sans fard, et chaque chose qu'il dit résonne étrangement en moi. L'impression d'avoir mon alter ego à côté de moi, c'est déstabilisant. Et je n'ai pas envie de partir, et lui non plus, et j'attends le dernier moment. Nous nous embrassons, nous remercions pour la nuit.
Je me retrouve dans ma voiture et me mets à pleurer comme une gosse.
Il n'aime pas les sms m'a-t-il dit. Il ne me rappellera jamais, surtout avec ce que je lui ai dit. Que du cul, putain mais quelle conne tu fais. Et te voilà à chialer tout ce que tu as encore de larmes dans le corps pour un type qui habite à l'autre bout de la France, que tu ne reverras jamais et avec qui tu as juste passé une pauvre nuit.
Et puis, vers 22h, je reçois un message.
"Coucou, juste un petit texto pour te dire que j'ai été ravi d'avoir passé ce bref mais intense ;) wk en ta compagnie. Comme tu l'as dit, ce n'était peut-être pas le fruit du hasard, j'ai rencontré une très belle personne et ta gentillesse et ton état d'esprit m'ont fait beaucoup de bien, c'est suffisamment rare pour être souligné. Quoiqu'il en soit, reste telle quelle! Passe une très bonne soirée et à une prochaine fois peut-être :) "
Je pleure de nouveau comme une enfant. Je ne comprends pas ce qui m'arrive.
Les jours qui suivent, je me sens très étrange. Je n'ai plus envie d'autres hommes, même mon SF ne me fait pas d'effet.
Mercredi soir, ma BA et ma soeur viennent manger des sushis à la maison. BA m'offre une bougie " il n'y a pas de hasard, il n'y a que des belles rencontres", et je me sens tellement émue de lire ça, les mots résonnent. Et elle me demande "mais il ne te manque pas?" "Non, je ne sais pas, je pense que je ne le reverrai jamais, j'ai juste vécu de beaux moments, c'était magique".
Et je pleure encore à chaque fois que je pense à lui.
Et puis vendredi soir, je suis dans le tram pour rejoindre Clèm. Mon portable sonne. C'est lui, putain c'est lui, je fais quoi, je réponds.
Sa voix me fait fondre. "J'ai eu le choix entre partir deux semaines à Sao Paulo tous frais payés pour le taff ou poser quelques jours de congés et venir te voir. J'ai pas hésité en fait. Ca te dit?"
J'ai 14 ans, je trépigne, je sautille, je tremble, j'ai les larmes aux yeux et le sourire vissé aux lèvres. Une vague dans ma poitrine.
"Oui, carrément. Tu veux venir chez moi du coup?" "Euh ben oui si ça te dérange pas" "Non pas du tout, au contraire." "Ok je regarde les billets d'avion et je te rappelle?" " d'accord, super. Je t'embrasse." " moi aussi. A tout à l'heure"
Et voilà.
Je ne manquerai pas de revenir raconter la suite, parce qu'elle st belle, faite de grésillements, de billets d'avion, de baisers, de voyages, de quelques peurs aussi, mais surtout de lumière.