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La nouvelle mademoiselle Na

27 avril 2018

Le bond en avant de Mlle Na... ou comment ça bouge.

Hé bien me voilà encore sur un nouveau blog, l'ancien ayant décidé de bugger. Probablement fallait-il en passer par là de toutes façons. Tellement de changements en si peu de temps, un déménagement de blog s'avérait nécessaire de toutes façons, histoire de repartir sur des bases neuves.

Faisons un point sur ma vie de ces derniers mois.

Il y a 6 mois, je me rendais compte que l'Ex m'avait trompée pour la deuxième fois. Je le mettais dehors avec ses petites affaires et encore beaucoup trop de gentillesse.

Je pensais mourir. J'en étais persuadée. Je l'avais toujours dit " S'il meurt (ouais je croyais à l'époque que seule la mort pourrait nous séparer) (putain quelle conne), je meurs aussi."

1 semaine après, je me rendais compte avec l'Américain (steak mayo ketchup) (ah ah, j'ai pas pu m'en empâcher) que ma bouche pouvait appeler d'autres bouches, et que la vie pouvait avoir des côtés positifs, même sans l'Ex, si on trouvait suffisamment de petits pansements à coller sur un corps qui ne demandait que ça.

1 semaine de plus, et je rencontrais mon SexFriend. SF qui, lui, m'a permis de comprendre que non seulement je pouvais être désirée, mais qu'en plus je ne suis pas degueulasse. Ouais, parce que l'Ex, en 12 ans, n'a jamais voulu regarder ma vulve dans les yeux, et exprimait un certain dégoût envers les trucs qui faisaient de moi une femme, genre ma chatte. Alors forcément, je m'étais construit cette idée que ça venait de moi, que je devais être malformée, dégeulasse.

Et puis le SF avec ses doigts experts et sa langue m'ont mise face à un miroir : je suis une femme, désirable. On peut avoir envie de me lécher, de me caresser, et vouloir en plus y revenir souvent.

Je n'avais pas prévu qu'il tomberait amoureux de moi.

Une semaine encore, et il y a eu l'Economiste. Là, c'est sa bouche, sa tendresse, son côté survivant et sa bite énorme qui m'ont appris des choses : oui, je suis capable d'avoir un one shot et de bien le vivre, et d'aimer ça. Et oui je peux en plus recevoir des câlins, de l'affection, même si ce n'est qu'une soirée. Ses bras m'ont fait du bien.

Et puis il y a eu C.. Une semaine et demie de discussion sur Tinder sans même parler de sexe une seule fois. Discussions jusqu'à 2heures du matin, il finit mes phrases je finis les siennes. Ouais, belle connexion. Mais au final, une intuition qu'il ne faut pas que je me lance dans cette histoire, parce que ce n'est pas la bonne.

2 jours après, la soirée de PACS.

Je me sens très mal à l'idée d'aller célébrer l'amour. J'adore ce couple d'amis mais je serai la seule célibataire.

Alors comme il ne me reste que ça, je me mets en mode bombasse, je sors la petite robe noire avec de la dentelle sur les épaules, les bas et le rouge à lèvres. En arrivant, je vois que finalement, il y a 3 personnes que je ne connais pas. Début de soirée calme, rien de spécial.

Et puis, la copine F. me dit qu'elle a vraiment mal depuis son opération, et je sens mes mains brûler. Ouais, j'en ai pas encore parlé, mais voilà un vrai bouleversement dans ma vie. Moi la cartésienne, je me mets à sentir des trucs bizarres dans mes mains, et il paraît que je peux m'en servir pour aider les gens.

Alors je propose d'aider F., je ne sais pas encore bien faire, c'est la première fois que j'essaie, mais en quelques minutes, je sens des grésillements et lui dis "c'est bien là que tu as mal?" "Oui, c'est là". J'essaie, je suis mon intuition, et au bout de quelques minutes, F. n'a plus mal.

Et puis elle sort de la cuisine, et le toulousain entre. Mon amie M., chez qui nous sommes me lance "Tiens, tu voudrais pas le "scanner", juste histoire de voir si tu sens quelque chose." Je le regarde, interrogative, il me dit "Oui, si tu veux, vas-y". Je suis derrière lui. D'instinct, je passe ma main dans le haut de son dos, grésillements très forts. "Tu as mal au dos? tu as quelque chose ici?" "Ah la vache t'es douée, ouais, j'ai eu un accident de moto et j'ai des douleurs permanentes juste à cet endroit-là.". Mes mains me chauffent, signe que je peux-que je dois?- faire quelque chose pour l'aider.

Jusque là, nous ne nous sommes pas parlé, à peine regardés.

"Tu veux que j'essaie de t'aider?" "Bah oui si tu veux, j'ai tout essayé alors pourquoi pas."

Il s'installe et je commence. La connexion se fait tout de suite, et elle est très forte. Je sens des grésillements, des fourmis, de la chaleur, dans mes mains. Très vite, je sens que je suis en train de prendre ses émotions négatives, ses énergies sombres. Je sens les larmes me monter, et je continue de passer mes mains autour de lui. J'ai les mains qui tremblent, les jambes flageollantes. Mon amie Marion, celle qui m'a amenée vers l'ésotérisme, qui m'a appris que j'avais quelque chose dans les mains, arrive dans la cuisine à ce moment-là, et me dit "oula, tu t'attaques à du dur là, laisses-moi t'aider". Nous terminons à deux ce soin. Si j'ai ressenti ses émotions, Marion, elle, a la vision, de son accident, d'une rupture ancienne, de blessures.

J'en sors complètement épuisée, j'ai vraiment pris cher, je vais devoir apprendre à me protéger, à ne pas absorber les énergies négatives des autres.

Je sors reprendre mes esprits dans la rue quelques instants puis reviens.

Le toulousain est sur le balcon.

Puis il rentre, nos regards se croisent, et bam. Coup de foudre.

Grésillements dans tout mon corps, il y a une évidence là, que je ne peux pas cacher.

Nous discutons, il me dévore des yeux, c'en est presque gênant. J'ai du mal à le regarder droit dans les yeux, tellement je me sens bizarre.

Nous parlons musique, il me cite les mots magiques, et je commence à cocher : goûts musicaux éclectiques : ok. Grand brun sportif cheveux très courts petite barbe : ok. Sait se saper : putain oui. Rides d'expression au coin des yeux : ouh oui. Sourire de travers (comme Matt Damon) : ok. Apprécie l'humour noir et a de la répartie : ok. Joue de la musique : ahhhhhh ouiiii (guitare, guitare électrique, piano, batterie).

Ouais, ça commence à faire beaucoup. Il prend mon numéro, sous un prétexte bidon.

Nous chantons, et c'est fou, il ne regarde que moi, il est complètement happé par moi. Et je n'ose même plus le regarder tellement il me fait de l'effet, tellement son regard est intense, tellement j'ai envie de l'embrasser, tout de suite, devant tout le monde s'il le faut.

Il me complimente sur ma voix. Il dit qu'il chante aussi, mais "Non je ne chante pas devant les gens, je suis pas assez bon." . Et puis quelques temps plus tard, je lui demande ce qu'il aime chanter "Ben l'Oncle Soul" (putain, de la soul), alors je mets sa chanson, et je le vois rougir, mais il se met à chanter, et sa voix est juste à crever de sensualité. Et il est adorablement gêné quand je le complimente.

Vers 1h du matin, tout le monde s'en va. Et je propose au couple chez qui nous sommes et au Toulousain, de les emmener danser, je n'ai quasiment pas bu, je peux conduire.

En partant, il me passe la main dans le dos, il se rapproche doucement et je me sens défaillir.

Nous arrivons en boîte, il est au bar et se retourne vers moi pour me demande ce que je veux boire, mais l'attirance est trop forte, nous nous jetons l'un sur l'autre.

Ce baiser est le plus intense, doux, sensuel, long de ma vie. Un feu d'artifice. Embrasse comme un dieu : ok. Sait prendre son temps pour m'embrasser sensuellement : ok.

Je croise ma copine Andréa, qui vient souvent ici. Elle me regarde, fait des allers-retours entre le toulousain et moi et, toute souriante me lance un clin d'oeil ( oui, il y a quelques semaines, elle me voyait embrasser l'américain au même endroit... ^^). Les deux amis avec qui nous sommes dansent un peu plus loin.

Nous les rejoignons, nous embrassons beaucoup, longuement. Sait danser : ok. Son regard est intense, presque sombre, et sa bouche me rend dingue.

Sait s'amuser et faire le con sur une piste de danse : ok. Fait les mêmes conneries que moi : ok aussi.

Nous changeons de boîte quand celle-ci ferme.

Nous voyons moins les deux amis. Cette boîte est plus sombre. Il me colle contre un mur, et m'embrasse, me caresse, je n'en peux plus de le vouloir.

Au bout d'un long moment, je lui prends les mains, pour lui faire sentir que j'ai des bas sous ma robe, et qu'il peut aller caresser ma peau directement. il joue formidablement bien, sait se faire désirer, tout en maintenant le niveau de tension sexuelle à son maximum.

Il finit par me caresser les fesses, soulever ma robe, écarter mon boxer en dentelle contre ce mur en plein milieu de la piste de danse, et promener ses doigts à l'intérieur de moi. Je manque de tomber tellement le plaisir est fort, soudain, intense.

Et puis cette boîte-là ferme aussi, et je ramène tout le monde. Les deux amis descendent de voiture, et je me jette sur lui. Nous nous embrassons mais très vite j'ai ma bouche sur sa bite, j'ai attendu ça toute la nuit. Et puis au bout de quelques minutes "Je n'ai jamais fait ça, mais est-ce que ça te dirait de venir chez moi?" "Je comptais bien faire ça oui, c'était hors de question que ça se passe autrement."

Il monte prendre ses affaires, revient avec une bouteille de Champagne et un paquet de pépitos, ses "indispensables". Je fonds. J'adore ce décalage entre les deux.

Nous arrivons chez moi, et en quelques secondes je suis nue sur lui. Connexion intense. Nous prenons notre petit déjeuner au champagne vers 7h, puis nous recommençons à faire l'amour, encore et encore.  Corps musclé juste comme il faut : ok. Doué avec ses mains et sa langue : ok aussi.

Nous écoutons de la musique, et il chante Brigitte pendant que nous faisons l'amour. Je suis sur lui, et un instant, le temps s'arrête, et je sens que dans ma poitrine il se passe un truc, il me regarde, il a les larmes aux yeux et je sais qu'il vient de sentir ce même truc dans sa poitrine.

Nous parlons en Anglais. Est complètement bilingue : ok. Un de mes vieux fantasmes vient de se réaliser : faire l'amour en Anglais.

Nous avons des fous rires mémorables. J'adore son côté très spontané, simple. Il n'essaie pas de se vendre, de travestir ce qu'il est. Il se livre, comme ça, tel quel.

Nous dormons très peu.

Le voir allongé à côté de moi est très naturel. C'est pourtant la première fois que j'emmène un homme dans mon lit depuis l'Ex, et je redoutais ma réaction.

Mais il est là, et il est apaisé, et serein et il s'endort allongé sur moi, c'est un moment d'intense joie, je ne comprends pas ce qui m'arrive.

Le dimanche, nous faisons encore beaucoup l'amour, et je ne sais pas comment il fait pour repartir à chaque fois. A suffisamment d'endurance pour tenir deux jours de sexe sans discontinuer : ok. Nous en sommes probablement déjà bien à 6 ou 7 fois en quelques heures, sans compter la nuit entière de préliminaires.

Il prend soin de mon plaisir, je le sens très attentif à ce que je veux.

A un moment, je me réveille et je sens qu'il me caresse lentement, tellement sensuellement. Ce n'est pas ma vulve qu'il caresse, il est derrière. Et c'est étrangement excitant.

Nous discutons énormément. Je lui dis que je sors d'une relation compliquée, que je ne veux plus que du corps, et que si ça peut être avec un type sympa et avec qui on peut se marrer c'est encore mieux. Il se marre et dit "ah, ça c'est moi!".

Je ne sais pas pourquoi je dis ça. Je me protège probablement, parce que j'ai bien senti la connexion de fou qu'il y a entre nous, et que ça me fait flipper.

Vers 16h, je le ramène chez les amis. Je reste avec eux pour manger un peu.

Il parle, se livre sans fard, et chaque chose qu'il dit résonne étrangement en moi. L'impression d'avoir mon alter ego à côté de moi, c'est déstabilisant. Et je n'ai pas envie de partir, et lui non plus, et j'attends le dernier moment. Nous nous embrassons, nous remercions pour la nuit.

Je me retrouve dans ma voiture et me mets à pleurer comme une gosse.

Il n'aime pas les sms m'a-t-il dit. Il ne me rappellera jamais, surtout avec ce que je lui ai dit. Que du cul, putain mais quelle conne tu fais. Et te voilà à chialer tout ce que tu as encore de larmes dans le corps pour un type qui habite à l'autre bout de la France, que tu ne reverras jamais et avec qui tu as juste passé une pauvre nuit.

Et puis, vers 22h, je reçois un message.

"Coucou, juste un petit texto pour te dire que j'ai été ravi d'avoir passé ce bref mais intense ;) wk en ta compagnie. Comme tu l'as dit, ce n'était peut-être pas le fruit du hasard, j'ai rencontré une très belle personne et ta gentillesse et ton état d'esprit m'ont fait beaucoup de bien, c'est suffisamment rare pour être souligné. Quoiqu'il en soit, reste telle quelle! Passe une très bonne soirée et à une prochaine fois peut-être :) "

Je pleure de nouveau comme une enfant. Je ne comprends pas ce qui m'arrive.

Les jours qui suivent, je me sens très étrange. Je n'ai plus envie d'autres hommes, même mon SF ne me fait pas d'effet.

Mercredi soir, ma BA et ma soeur viennent manger des sushis à la maison. BA m'offre une bougie " il n'y a pas de hasard, il n'y a que des belles rencontres", et je me sens tellement émue de lire ça, les mots résonnent. Et elle me demande "mais il ne te manque pas?" "Non, je ne sais pas, je pense que je ne le reverrai jamais, j'ai juste vécu de beaux moments, c'était magique".

Et je pleure encore à chaque fois que je pense à lui.

Et puis vendredi soir, je suis dans le tram pour rejoindre Clèm. Mon portable sonne. C'est lui, putain c'est lui, je fais quoi, je réponds.

Sa voix me fait fondre. "J'ai eu le choix entre partir deux semaines à Sao Paulo tous frais payés pour le taff ou poser quelques jours de congés et venir te voir. J'ai pas hésité en fait. Ca te dit?"

J'ai 14 ans, je trépigne, je sautille, je tremble, j'ai les larmes aux yeux et le sourire vissé aux lèvres. Une vague dans ma poitrine.

"Oui, carrément. Tu veux venir chez moi du coup?" "Euh ben oui si ça te dérange pas" "Non pas du tout, au contraire." "Ok je regarde les billets d'avion et je te rappelle?" " d'accord, super. Je t'embrasse." " moi aussi. A tout à l'heure"

Et voilà.

Je ne manquerai pas de revenir raconter la suite, parce qu'elle st belle, faite de grésillements, de billets d'avion, de baisers, de voyages, de quelques peurs aussi, mais surtout de lumière.

 

 

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27 avril 2018

Le retour en arrière de Mlle Na 2... ou comment pour avancer, il faut se replonger dans le passé.

27 décembre 2017

"Mlle Na et les petits pansements 2"

Tellement de choses ont changé depuis mon dernier article.

Je ne sais même pas par où commencer.

Faisons-le dans l'ordre chronologique. Cette "première partie" s'arrêtera aux environs de la fin novembre.

Commeçons.

Il y a eu une après-midi avec un petit moral, mon ex me manquait, ou plutôt, la persective de devoir traverser un moment de grand stress professionnel le lendemain (visite d'un conseiller péda pour ma certification) seule pour la première fois de ma vie me faisait flipper. Alors j'ai fait un truc que je m'étais interdit de faire pendant mes années en couple, je me suis connectée sur un chat.

Une après-midi d'échanges sexuels pour certains, pas du tout pour d'autres. Deux conversations en particulier retiennent mon attention, et à la fin, je ne suis plus qu'avec ces deux-là.

L'un est très clair : il veut un échange hot. Ses mots sont les bons, ses propositions les bonnes. Un très bon moment, très excitant. je prends goût à ces échanges virtuels. Une première fois que je fais ça comme ça. Très bon.

L'autre commence la conversation en me parlant de son fantasme ultime. Il bosse dans un magasin de sport et voudrait faire un truc avec une cliente dans son arrière-boutique. Nous discutons beaucoup, de cul surtout, mais pas seulement. Il est correct, poli, corrige ses fautes d'orthographe.

Il veut me rencontrer, je lui dis que non, j'ai mes règles de toutes façons.

Je finis par accepter de l'appeler. Sa voix me fait fondre, ses mots aussi. Sur un coup de tête, je lui donne rdv à mi-chemin entre son taff et chez moi, sur un parking. Il est 19h, je m'habille en speed, prends ma voiture et fonce.

Le type est marié. Ouais, j'avais dit pas les hommes mariés. Mais mon psy dit que ça fait partie de ma guérison.

Je n'ai jamais conduit aussi vite de ma vie.

Nous nous retrouvons sur ce parking, sous un lampadaire, je suis surexcitée, lui aussi visiblement. Je lui saute dessus sans même avoir dit un mot, nous continuons dans sa voiture.

En quelques minutes, je ressens plus de désir que les 6 derniers mois de ma vie.

Le type insiste pour mettre sa main dans ma culotte malgré mes réticences liées à mes règles. Il trouve mon clitoris en 4 secondes et je me raidis, mes jambes vont dans tous les sens.

La fougue se calme un peu, nous discutons. Je lui dis que c'est moi qui décide si on se revoit, quand, et où. Qu'il est absolument hors de question que sa femme aie à souffrir de mon existence. Qu'elle ne doit jamais savoir que j'existe, qu'il doit prendre soin d'elle, qu'elle passe avant tout.

Il n'est plus amoureux d'elle, mais ça c'est pas mon problème. Moi je veux juste du cul, du cul, du cul sans engagement.

Physiquement, ce n'est pas mon type. Il est fin et sportif bien sûr, mais petit. Tant mieux, je sais déjà que je ne tomberai pas amoureuse de lui, et c'est exactement mon objectif.

Nous nous quittons, surexcités, il m'appelle pendant tout son trajet retour, et continue avec ses mots, à faire monter le désir. Nous le faisons par téléphone aussi.

Le lendemain, j'ai prévu de ne pas le revoir tout de suite. Pourtant, lui m'envoie des sms toute la journée, et c'est le seul à penser à la visite de mon conseiller péda et à m'encourager. Il est gentil, attentif, doux. Le soir, je sors de réunion à 18h et je file le rejoindre dans son magasin.

Nous nous sautons dessus dans sa fameuse arrière-boutique. J'ai toujours mes règles, nous sommes donc limités.

Mais c'est un moment très bon, très excitant. J'ai faim de lui, de ses mots, sa voix, son corps, son sexe, ses doigts. Nous nous revoyons le lendemain, avant d'aller bosser, dans un parking souterrain. Bien sûr pour le cul, mais nous discutons aussi, et je commence à entrevoir qui il est. Un écorché vif.

Je vais vous la faire courte. Il devient rapidement mon Sex Friend. Nous nous voyons régulièrement. Il est très attentif à mon plaisir, à moi. Il me répare sur plein de plans. Je connais grâce à lui mes premiers cunnis. Debout dans la cabine d'essayage,le magasin est ouvert, la lumière allumée. Je suis habillée pour la circonstance : robe courte, et bas. Je commence à me caresser seule, il me regarde en terminant de corder ses raquettes puis me rejoint. Sursaut quand la porte s'entrouvre, mais ce n'était qu'une fausse alerte.

Les relations avec lui sont toujours minutées, courtes, frustrantes, excitantes, un peu exhibs.

Et puis un jour, je suis mal. J'ai vécu la journée de PACS de ma soeur comme une torture. Seule parmi tous ces couples qui se bécottent. Mon SF heureusement, est très présent cette journée-là. il m'incite à aller aux toilettes, et nous nous skypons, sans le son, mais avec toute la fougue qui nous est habituelle. Et puis le soir, je finis par inventer une excuse bidon pour me casser de chez ma soeur. J'arrive dans ma voiture, je pleure tout ce que j'ai. Trop de nostalgie, trop de douleur.

Mon SF m'appelle à ce moment-là. Je lui dis que je n'ai pas le moral, que je ne veux pas qu'il me voie comme ça. Il me dit que dans Sex Friend, il y a aussi Friend, et qu'il peut aussi être mon ami, un peu particulier.

Je le rejoins. Il me parle, me console, me réconforte, puis, comme nous sommes incapable de nous retenir, nous nous sautons dessus dans cette arrière-boutique qui a connu tant de nos ébats.

Je passe encore 45 minutes au téléphone avec lui.

Je sens que je commence à m'attacher. Soyons honnêtes. Je suis déjà tout à fait attachée.

Il me fait beaucoup de bien, et ce n'est pas que sexuel. Il a ce côté protecteur, doux, attentionné dont j'ai besoin. Et il m'a redonné confiance en ma féminité.

Pour autant, je ne suis pas amoureuse de lui. Et, à ce moment-là, je pense que lui non plus.

Il vient chez moi quelques fois, à chaque fois sur des temps très courts. Une fois alors que je suis en arrêt pour une avalanche de virus moches surmontés d'un gros coup de déprime. J'apprécie qu'il n'essaie pas de me toucher à ce moment-là. Il est venu en ami, pas pour le Q. Pour autant, toujours incapables de résister...

Il y a eu mon inscription sur Tinder aussi.

Je ne veux pas me concentrer sur un seul pansement, car je sais que je risque alors de tomber amoureuse, ou de devenir dépendante, et vraiment ce n'est absolument pas envisageable.

Je rencontre l'Economiste. Ce type a une bouche dévoreuse et un sexe énorme. Il est aussi exhib que moi, nous commençons dans ma voiture sur un parking, mais lui n'est pas en train de regarder à gauche à droite si quelqu'un va nous voir, il est dans l'instant. J'ai l'impression qu'il va me manger de baisers, et il adore les câlins. La soirée avec lui est formidable, réconfortante, bestiale, drôle. Je commence à prendre goût aux hommes plus âgés.

Mon SF vit assez mal ce rencard. Je lui avais demandé s'il voulait savoir quand je voyais d'autres hommes.

Il se montre protecteur, inquiet à l'idée que je puisse tomber sur un fou. Sans qu'il le dise, je le sens jaloux aussi.

Deuxième rencontre : le Musicien. Avec lui, c'est différent. Nous discutons via Tinder pendant une semaine sans jamais parler de sexe (alors que bon, c'est Tinder quoi!!). Puis rencard, il ne tente rien, ne m'embrasse même pas. Je me dis que je ne lui plais pas. Il m'envoie un message pour me dire que je lui ai plu. Allons bon. Donc il est en mode sérieux.

Ah.

Depuis une semaine, je sens bien que je deviens accro à ses messages, il finit mes phrases et je finis les siennes, il y a une complicité évidente et simple, nous avons énormément de goûts en commun.

J'en parle à mon SF, qui, tout de suite, sans que j'aie rien demandé, s'efface, me disant qu'il veut me laisser vivre cette relation qui peut-être va déboucher sur un truc sérieux, qu'il veut que je sois heureuse, et que si c'est avec ce gars-là c'est formidable etc.

Je pleure pas mal. Je suis perdue. Je ne comprends pas pourquoi ça me fait ça.

Et puis finalement, au bout de quelques heures, je comprends que le musicien n'est pas en mode sérieux. Il veut "une relation d'amis qui couchent ensemble". Sauf que je sens bien moi, que je ne pourrais pas faire ça, être simplement amie avec lui sans en tomber amoureuse. Je mets un stop àcette histoire, en étant très honnête sur le pourquoi.

Et je retourne voir mon SF, qui se montre plus ébranlé que je l'aurais pensé. Je commence à comprendre que je compte pour lui, peut-être plus qu'on ne l'avait envisagé tous les deux. Je lui redis que je ne suis pas amoureuse et que, s'il s'attache, si je lui fais du mal d'une quelconque façon, il faut qu'il me le dise.

Nous continuons à nous voir, à discuter par téléphone, beaucoup.

Un soir de fin novembre, je suis à une soirée pour le PACS d'amis toulousains. J'y vais en traînant les pieds. Célébrer l'amour, entourée seulement de couples qui vont se bécotter, je suis à deux doigts d'annuler. Mais à la place, je m'achète une petite robe noire sexy avec de la dentelle, une nouvelle paire de bas, et je me fais la plus belle possible. Dans l'après-midi avant la soirée, mon SF passe me voir chez moi, il me prend bestialement contre le bar, dans la cuisine, j'adore ce moment, je suis donc absolument reboostée.

J'arrive à la soirée en retard.

Il se trouve qu'il y a 3 personnes que je ne connais pas, des toulousains, amis des gens chez qui nous sommes.

Dont un grand brun.

Mais voilà, nous sommes déjà à la fin de cette première partie. Il faudra patienter pour entendre parler du toulousain, des grésillements, des hiboux, des fous rires, des voyages en avion, des regards.

Et en attendant, il faudrait me souhaiter bon voyage, je pars demain.

:-)

27 avril 2018

Le retour en arrière de Mlle Na... ou comment il faut bien partir du début.

31 octobre 2017

 

La liste de tes défauts

index

Sexuellement, tu es nul. Tu as mis des années à accepter de chercher mon clitoris !!!!! Tu es nul, tu n'as jamais pris en compte mon plaisir, tu as toujours fait passer le tien avant. Moi, j'ai tout fait pour que tu te débloques, au début de notre relation. Et quand j'ai réclamé un peu d'attention, tu as vacillé. Ta bite est trop fine. Et tu ne sais pas t'en servir. Quand tu me pénètrais, je n'avais pas de plaisir. Je t'ai dit 200 fois que je ne suis pas vaginale bordel.

Ta langue ? Je ne l'ai jamais sentie là où j'aurais voulu qu'elle aille. Malgré toutes les solutions que je t'ai proposées. Nan, tu es trop immature pour accepter de faire un essai, tu restes enfermé dans ton truc à toi, et tu ne te préoccupes pas de mon plaisir, de mon envie.

Tes doigts, il t'a fallu 10 ans, 10 ans putain, pour comprendre que remuer tes doigts dans tous les sens à l'intérieur de mon vagin ne sert à rien. Que mimer la relation ne sert à rien, si ce n'est à me faire redescendre complètement.

Tes baisers pendant l'amour étaient dégueulasses, des « pious » posés sans aucun sens. Tu as mis 10 ans à savoir m'embrasser pendant le sexe.

On aurait dit un vieillard qui embrassait son chien.

Tu ne me donnais pas de plaisir. Tu t'occupais du tien. 11 ans sans me donner un seul orgasme, et tu te remets pas en question ??!!!!

Et que dire de cette fois où tu es sorti de la douche parce que TOI tu avais fini !!!! Putain de gros égoïste. Et moi ? Ben moi je me suis sentie, violée en fait. Humiliée, utilisée. Un bout de viande.

Et tous ces moments où j'ai changé de position pour que tu termines plus vite parce que je m'ennuyais, parce que tu faisais de la merde.

Il fallait attendre le moment où tu n'avais pas foot, tu n'avais pas console, tu n'étais pas fatigué pour pouvoir faire l'amour.

Une fois dans ta vie, tu as montré un peu de bestialité mais putain, ça n'a pas duré.

 

CE QUE JE VEUX MAINTENANT : je veux jouir, vraiment, entièrement, sans avoir à demander l'autorisation de prendre mon pied. Je veux qu'on me lèche, qu'on me caresse, qu'on me prenne avec violence et passion. Je veux un homme expérimenté, pour pouvoir le sucer, le caresser, faire des trucs avec lui que tu as toujours refusé de faire avec moi. Je veux essayer les relations à 3, à 4, avec des femmes, avec plusieurs hommes. Je veux m'aventurer sur le chemin de mes fantasmes. Je veux qu'on m'attache, je veux attacher, je veux qu'on me griffe, qu'on déchire mes affaires avec les dents.

Plus jamais je ne laisserai un homme prendre son pied tout seul sans moi.

 

Tu es un gamin immature, passif et stupide. Tu veux aller où en vacances ? Je sais pas. Tu veux manger quoi ? Je sais pas. Tu veux aller te promener ? Je sais pas.

Putain mais décides-toi pour un truc une fois dans ta vie, aie un peu de personnalité, affirmes-toi merde. T'es plus un gamin qui n'a aucune opinion. Combien de fois tu as fermé ta gueule quand on t'attaquait, ou qu'on m'attaquait moi, ou que je savais que tu n'étais pas d'accord avec ce qui était dit, mais tu te taisais parce que t'as pas de couilles. Pas d'opinion. Et tu te cachais derrière des arguments aussi bidons que stupides, j'en sais rien, j'ai rien à dire, j'ai pas d'opinion. Putain, tu n'es pas une huître pourtant, tu as un cerveau, non ??? Réfléchis ! Sois un homme merde.

 

CE QUE JE VEUX MAINTENANT : un homme avec des opinions, des principes. Un type qui a des envies, des idées. Pas un mollusque. Un gars avec qui je pourrais avoir un échange intellectuel, qui me portera aussi de temps en temps. Qui osera ouvrir sa bouche face à des gens avec qui il n'est pas d'accord. Pas un macho, juste un être doué de pensée, et courageux. Qui me fasse rire, qui soit mordant et grinçant. Avec qui je peux aller au théâtre et voir des films de cinéma indépendant, autant que des blockbusters.

 

Tu es un gros fainéant, tu n'as jamais envie de rien faire. Il faut te traîner pour faire un truc qui sort un peu de l'ordinaire.

 

Tu es un râleur insupportable. Bah ouais comme t'as pas de couilles, tu ne disais pas les choses en face, alors tu préférais râler dans ton coin plutôt que de venir me dire ce qui te pose problème. Et ça me rendait dingue, ça. Comme si j'allais pas deviner que ça s'adressait à moi. Putain, porte tes couilles mon gars et viens me dire ce qui va pas !!! Jamais content, toujours à souligner ce que j'ai mal fait, au lieu de voir le positif. Et surtout sans voir ce que toi tu faisais de mal. Bah ouais t'es une victime on sait bien.

 

Tu joues la victime permanente. Ta posture préférée de repli : oui tu as raison j'ai tort comme d'habitude. Pauvre type. T'es une victime. Evidemment que les gens se détournent de toi, tu te mets tout seul dans la position de celui qui est maltraité. Remets-toi en question mon gars. Les gens ne risquent pas de t'appeler tout le temps si toi tu ne leur offres pas ce dont ils ont besoin. Tu ne comprends rien aux relations humaines. Tu voudrais que les gens soient toujours là pour toi, mais combien de fois dans ta vie as-tu soutenu quelqu'un qui allait mal ? A part moi, parce que tu n'avais pas le choix. Vas-y compte. Elle est où ta générosité ? Ah ouais, pardon, c'est tout pour ta gueule j'avais oublié. La générosité y en a pas. C'est toi la pauvre victime. Bouh on va pleurer avec toi. Et quand t'auras fini d'être un gosse, tu prendras peut-être enfin des décisions d'homme qui sait.

 

CE QUE JE VEUX MAINTENANT : un homme qui sache se remettre en question, se positionner. Qui aie conscience de ses défauts et de sa part de responsabilité dans ce qui lui arrive. Qui sait qu'il peut agir sur les choses, un type actif quoi.

 

Tu m'as trahie. Plusieurs fois. Tu m'as planté un couteau dans le dos, dans le cœur, tu m'as lacéré les chairs avec. Tu as détruit tout ce en quoi je croyais. Tu étais tout-puissant avec moi, tu savais très bien que tu pourrais me faire souffrir très facilement. C'est toi qui as voulu m'épouser, toi qui as voulu acheter un appart dans ce quartier-là, toi qui as décidé de la couleur du carrelage. Je t'ai aidé, je t'ai porté, je t'ai soutenu, je t'ai fait grandir, tu m'avais promis de me respecter, de me rester fidèle, de me rendre heureuse. Et tu m'as tuée. Tu as tué mes idéaux, mes croyances. Tu as tué celle que j'étais, celle qui avait confiance, qui croyait en la beauté des gens, des choses, de l'amour. Tu as fait de moi une nouvelle chose, un monstre qui n'aura plus jamais de relation sérieuse sans avoir peur. Tu es une belle raclure, une bonne grosse merde. Un connard de mec de base.

Je te souhaite de crever seul, d'être malheureux, de te rendre compte que tu as tout ruiné, de culpabiliser, d'être triste, d'être mal, de ne plus te supporter, que les gens ne te supportent plus, de t'étouffer dans ta « liberté » à la con. Tu as été d'une méchanceté inouïe, cruel, dégueulasse avec moi. Et tu me disais tout ça sans sourciller, sans avoir l'air d'y trouver une quelconque émotion. Putain de fils de pute. Tu sais quoi, tu es comme ta mère en fait. T'as pas de cœur, t'as rien, t'as pas d'émotions, tu t'en fous, tu es dans ton petit nombril de connard d'égoïste de merde, et ce que moi je ressens, ça te passe au-dessus. Trop occupé à niquer ta pute entre deux sacs de fumier, putain quel gentleman, la pauvre j'espère qu'elle n'attend pas que tu la fasses jouir, pour prendre de mes nouvelles le jour qui aurait dû être celui de nos 12 ans. Fils de pute. Salopard. Tu es sale maintenant, tu es dégueulasse, parce que la saloperie que tu as faite t'éclabousse. Tu pues, tu portes sur toi pour toujours cette odeur infecte de traître, de fils de pute, de connard, de sombre merde, de raclure de bouche d'égout.

 

CE QUE JE VEUX MAINTENANT : je veux avoir le pouvoir, je veux décider, je veux que tu t'étouffes dans ta bile, que la réalité te revienne en pleine face violemment, aussi violemment qu'elle m'est arrivée à moi. Je veux que tu aies envie de mourir, de te faire du mal. Je veux qu'on te trahisse comme tu m'as trahie. Qu'on te fasse souffrir autant que tu m'as fait souffrir.

Je veux un homme sûr, pas une connerie de gamin infidèle. Un type clair avec lui-même ; qui n'attendra pas de moi que je sois sa maman, que je lui rappelle de prendre rdv chez le médecin. Qui aura la maturité de travailler sur lui-même, de savoir où il en est. Pas un gosse de 30 ans qui a des soucis avec sa môman.

 

Ce que je veux, ce que j'aurai, c'est ce beau blond de la chorale, c'est aussi le brun charmant du concert de samedi, c'est aussi peut-être ce collègue que j'aime bien. C'est des types que j'ai même pas encore rencontrés. Je suis à donner maintenant, de toutes façons l'amour c'est mort je veux du sexe, de la jouissance, du plaisir, de la tendresse, des caresses, des griffures, des morsures, des vibrations. Je veux vivre dans mon corps, et qu'on laisse mon cœur crever tranquillement.

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La nouvelle mademoiselle Na
  • Me revoilà, les histoires de petites culottes trouées un peu dépassées. Mais des histoires d'Ex, de grésillements, de tarot de Marseille, de bas en dentelle. Une nouvelle femme, dans une nouvelle vie. Il fallait bien un nouveau blog.
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